Publié dans Politique

Dissensions internes - Le régime fragilisé 

Publié le vendredi, 30 mai 2025

Le camp présidentiel traverse une période de turbulence. Des tensions internes susceptibles de fragiliser la majorité et ternir l’image du régime ont en effet pointé à l'horizon. Les observateurs avertis de la vie politique n'auront pas manqué de remarquer ces critiques publiques entre alliés pro-régime ces derniers temps. Par ailleurs, des bruits de couloir font état de manœuvres discrètes visant certains membres du Gouvernement.

 

Force est en effet d’observer des critiques visant sans le dire des gens dans le giron du pouvoir, qui circulent dans les médias et sur les réseaux sociaux dans le courant de cette semaine. Des attaques qui ne viennent pas de l’Opposition mais provenant de responsables au sein du pouvoir même. Une manière de faire qui amuse l’Opposition mais qui crispe certains au sein du camp présidentiel. Beaucoup s'interrogent s'il n'aurait pas, par exemple, été possible d'en référer d'abord avec les dirigeants au sein de la coalition présidentielle dont ils font tous partie? Ou d'en parler avec le Premier ministre, chef de file du Gouvernement? Cela aurait pu éviter ainsi une exposition publique nuisible. Ne dit-on pas d’ailleurs que le linge sale se lave en famille. Le fait est  que ces querelles affichées donnent une image d’instabilité, ouvrant la porte à un populisme toxique où les divisions s’installent aussi à l’intérieur même de la majorité.

Parallèlement, en coulisses, des rumeurs ont circulé autour d’une motion de censure initiée par des parlementaires du régime contre le Gouvernement. Des rumeurs qui ont obligé le président de l'Assemblée nationale à prendre la parole pour rassurer sur la volonté de la Chambre basse de ne pas être à l’origine d’une instabilité dans le pays. Mais voilà que quelques jours après, ce sont des informations autour d’une pétition initiée par des élus visant à écarter un ou plusieurs ministres qui circulent dans les couloirs. Des tentatives qui semblent reposer sur des motifs peu liés à une évaluation objective des résultats, au grand étonnement des observateurs. D’autant plus que démettre un ministre ne fait pas partie des attributions d’un parlementaire. Ceux-ci doivent légiférer et contrôler le Gouvernement, notamment lors des rencontres programmées pour évaluer les performances ministérielles. Des face-à-face entre le Gouvernement et le Parlement sont d'ailleurs prévus vers la mi-juin, occasion pour interpeller les ministres en question, si tant est que les griefs à leur encontre sont basés sur leurs résultats et non d'autres choses. En tout cas, lorsque les intérêts personnels priment sur l’intérêt collectif, le risque est grand d’affaiblir la cohésion du camp présidentiel.

Il est en tout cas urgent que les protagonistes privilégient le dialogue interne, pour dépasser ces querelles. Sans un sursaut collectif, ces divisions risquent de profiter aux opposants et d’affaiblir durablement le pouvoir en place.

 

La Rédaction 

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Editorial

  • L’ordre public
    Un précieux bien public à protéger, un trésor national à haute valeur ajoutée en somme, un patrimoine immatériel à sauvegarder, l’ordre public caracole en tête des priorités qu’il faille avoir sous contrôle en premier lieu. Dans un pays où l’ordre public est absent en ce sens qu’il glisse vers l’anarchie, il ne peut pas y avoir une chance d’aboutir à la réussite. Dans un pays où le trouble dans tous ses états prédomine, la sérénité part en fumée et la confiance disparait. L’ordre public, la sérénité et la confiance, trois en un, garantit le développement. Comme tout trésor, l’ordre public en abrégé OR car il s’agit réellement de l’or, se cherche et se préserve précieusement.

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